Le surpoids

Le surpoids

    La demande d’accompagnement à la perte de poids est une motivation de consultation en naturopathie, et ceci de manière croissante. En effet, suite à l’échec de nombreux régimes et afin de ne plus connaître l’effet yo-yo, nombre de consultants se tournent vers des méthodes douces et naturelles pour les accompagner dans cette démarche.
    L’approche holistique que propose la naturopathie propose de sortir de la croyance « je grossis car je mange trop » afin d’analyser les causes de la prise de poids et d’en déjouer les mécanismes. En effet, on sait maintenant que les régimes dits « hypocaloriques » ne sont pas toujours adaptés et peuvent être générateurs de carences, ostéoporose ou de dérèglement hormonal.

    La définition de l’obésité repose entre autre sur l’Indice de Masse Grasse (IMC), défini par l’OMS comme le standard permettant d’identifier les problèmes de poids. Cet IMC donne une valeur « générique » qui ne tient pas compte des spécificités de chacun, de la morphologie, de la génétique. Il doit rester une base de travail sur laquelle viennent se greffer de nombreux facteurs déterminants. En naturopathie, on ne traite pas le POIDS mais l’individu en surpoids.

    On sait maintenant que les conséquences du surpoids sur la santé sont nombreuses : inflammation, insulinoresistance, dépression, pancréatite, apnée du sommeil, cancer, stéatose hépatique (foie gras), maladies cardio-vasculaires, hypertension artérielle, ostéo-arthrite, lithiases biliaires et on fait de plus en plus le lien avec certaines pathologies neuro-dégénératives.
    Le surpoids est davantage un problème multifactoriel que d’alimentation seule.

    LES DESORDRES MICRONUTRITIONNELS

    Les outils nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme sont d’abord apportés par l’alimentation. La première chose dont il faut s’assurer c’est que celui-ci dispose de TOUS les micro-nutriments nécessaires à son métabolisme. En effet, oligo-éléments, vitamines, minéraux, anti-oxydants, acides gras sont tous interdépendants, co-facteurs et activateurs les uns des autres. Une seule carence suffit à générer un déséquilibre micro-nutritionnel. Les premiers incriminés sont le fer, l’iode, le magnésium, la vitamine D, le chrome, les acides gras poly-insaturés, les vitamines du groupe B (B1, B2, B3, B6, B9, B12), le zinc et le sélénium.
    Votre naturopathe procédera en première intention à une enquête sur vos habitudes alimentaires afin de déterminer votre statut micro-nutritionnel.

    LE DYSFONCTIONNEMENT DE LA GLANDE THYROIDE

    La glande thyroïde est une glande endocrine, en forme de papillon située dans la face antérieure du cou et qui a pour fonction de réguler de nombreux systèmes hormonaux, la thermogénèse, l’humeur et aussi le poids. Elle fabrique diverses hormones qui sont dépendantes de la présence d’iode, de fer, de sélénium, de zinc, de vitamines du groupe B, de magnésium et aussi d’un bon fonctionnement du foie.
    De nombreux symptômes peuvent être des signes d’appel du dysfonctionnement de la thyroïde, notamment la prise de poids, sans raison apparente.

    LES DESEQUILIBRES DE LA MUQUEUSE INTESTINALE

    Notre intestin représente une véritable barrière entre le monde extérieur et le monde intérieur. Il remplit la fonction de laisser entrer les nutriments et de repousser les molécules pathogènes qui risqueraient de polluer notre sang. Une partie de notre système immunitaire, les plaques de Peyer, se trouvent dans la muqueuse intestinale. Cette muqueuse est « entretenue » par notre microbiote, constitué de milliards de bactéries, lui-même entretenu par l’alimentation et particulièrement sensible aux xénobiotiques (antibiotiques par exemple). Le déséquilibre de ce microbiote est appelé dysbiose et peut entraîner la prise de poids par l’appauvrissement de la diversité des souches en présence.

    L’INFLAMMATION

    En plus de savoir que les tissus adipeux sont inflammatoires par nature, on sait aussi que le déséquilibre du microbiote induit une augmentation de l’inflammation, dite de bas grade. Cette inflammation chronique ne produit pas forcément de douleur, de rougeur ou de chaleur mais elle s’installe de façon durable dans les tissus. Des études américaines ont révélé d’ailleurs que l’inflammation de bas grade tissulaire génère une inflammation au niveau du cerveau. On sait que le jeûne stimule les souches anti-inflammatoires et corrige la dysbiose. On peut dire que l’inflammation est autant une cause qu’une conséquence de la prise de poids.

    LA SEDENTARITE

    Chacun sait aujourd’hui que l’exercice physique adapté est un agent de santé naturel. En effet, la sédentarité est génératrice de nombreuses pathologies, alors que le mouvement permet à tout organisme de mieux drainer ses déchets, entretient les articulations et les muscles, l’oxygénation fait baisser le stress et tout ceci est d’autant plus valable que si cet exercice est pratiqué en pleine nature !

    ET LE STRESS ?

    S’il est indispensable de se demander pourquoi on prend du poids, il est primordial de se poser la question de savoir si c’est le bon moment pour en perdre.
    Un balayage de l’historique personnel permet dans bon nombre de cas de mettre à jour une fragilité psycho-émotionnelle temporaire reliée à une souffrance ancienne ou plus récente. Plusieurs études ont démontré que 66 % des personnes obèses interrogées disaient avoir vécu de la maltraitance infantile. L’accompagnement naturopathique consiste à considérer la personne dans sa globalité, dans sa réalité physique aussi bien qu’émotionnelle.

    Le stress (aussi bien au travail que dans la vie familiale ou sociale) a été scindé en 4 phases qu’il est important d’identifier afin d’éviter la phase irréversible :
    • L’enthousiasme qui génère une énergie positive
    • Le surengagement avec déconnexion mentale
    • L’acharnement où la notion de plaisir a complètement disparu
    • L’épuisement ou burn-out

    A partir de la phase de surengagement, le taux de cortisol est haut et les phases de récupération se raréfient. Le surpoids peut s’installer par le syndrôme de l’hyperphagie compensatrice (en gros les grignotages).

    Enfin, les troubles de sommeil sont de grands pourvoyeurs d’obésité Les troubles du sommeil induisent une perturbation du cortisol (hormone du stress), une mauvaise gestion de l’équilibre glycémique, une résistance à l’insuline, des dépôts adipeux dans les tissus musculaires… . N’oublions pas que « le grand ménage physiologique » se fait la nuit, l’organisme se détoxifie, il répare les tissus et renouvelle ses cellules.

    Comme on peut le voir, la prise de poids peut trouver sa source dans de nombreuses origines et il est hasardeux de se fier aux régimes proposés chaque printemps dans la presse féminine. En effet, nous sommes tous uniques et nos capacités sont différentes. Même si ces prétendus régimes permettent de perdre les quelques kilos superflus au moment de remettre les maillots de bain, ils ne tiennent pas compte de la constitution de chacun, de ses capacités, de son histoire et de son état émotionnel au moment du régime.

    Afin d’obtenir des résultats pérennes, un accompagnement personnalisé et holistique s’impose, une véritable guidance où la parole est les actes auront un effet les uns sur les autres. En naturopathie, c’est de mode alimentaire qu’il sera question et non de régime, d’accompagnement et non de conseil.
    Il sera question avant tout de comprendre…

    A bientôt !

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